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L’anorexie est un trouble alimentaire caractérisé par une restriction alimentaire généralement due à une peur intense de prendre du poids ou au désir de perdre du poids. Peu importe son genre, son orientation sexuelle, son poids ou son âge, une personne peut souffrir d’anorexie.
Même si l’anorexie peut toucher des personnes de tous âges, elle peut être très répandue chez les adolescents. En tant que parent, aider votre adolescent souffrant d’anorexie peut sans aucun doute sembler accablant et déroutant, surtout, compte tenu de la complexité du trouble. Le but de cet article est de vous fournir des conseils pour soutenir votre adolescent durant la maladie.
L’anorexie n’est pas seulement un problème de restriction alimentaire et d’image corporelle. Il est important de reconnaître que l’anorexie est une maladie mentale et non un choix. Il ne s’agit donc pas d’un manque de volonté pour manger davantage.
Par exemple, les causes peuvent être beaucoup plus profondes et inclure par exemple :
Il est également important de noter que le poids n’est pas un critère diagnostique de l’anorexie. Votre adolescent pourrait être considéré comme ayant un poids « normal » et présenter encore certains signes avant-coureurs et symptômes du trouble alimentaire. Pour en savoir plus sur les signes et symptômes de l’anorexie, vous pouvez consulter cet article.
Si vous découvrez que votre adolescent limite sa consommation alimentaire, la dernière chose à faire est de lui faire des reproches ou de lui mettre de la pression pour manger plus. Même si cela est bien intentionné, vous ne ferez qu’ajouter au stress de votre enfant en le blâmant, en le critiquant ou en le faisant se sentir coupable. Ceci pourrait aggraver son trouble alimentaire. Prenez plutôt du recul pour rassembler vos pensées et vos émotions.
Commencez par essayer de vous mettre à leur place et d’examiner le problème de leur point de vue. Il est loin d’être facile pour quelqu’un souffrant de trouble alimentaire de partager de telles informations personnelles et se rendre si vulnérable auprès d’une autre personne. Cela est particulièrement pertinent pour les adolescents qui ne savent peut-être pas encore comment gérer leurs émotions.
Faire preuve de compassion et de non-jugement peut donner un regain d’espoir à votre adolescent. Exprimez vos inquiétudes tout en vous assurant de parler au « je ». Par exemple, « Je suis inquiet car je vois que tu as des difficultés avec la nourriture » au lieu de « Tu ne manges pas assez et tu devrais te forcer à manger plus ».
Les troubles alimentaires comme l’anorexie sont des troubles de santé mentale qui peuvent indéniablement impacter négativement la santé physique. Ainsi, le traitement doit impliquer à la fois des professionnels de la santé physique et mentale. Ces professionnels doivent avoir une expérience spécialisée dans le traitement des troubles de l’alimentation.
Il est également recommandé de faire appel à une nutritionniste spécialisée dans les troubles alimentaires. Avec l’aide de tels professionnels, votre adolescent peut apprendre à mieux manger pour répondre à ses besoins, diminuer toute peur associée à la consommation de certains aliments, comprendre les impacts de divers nutriments sur son corps et aider à améliorer les problèmes liés à l’image corporelle.
Durant la consultation individuelle, la nutritionniste spécialisée en troubles alimentaires peut couvrir :
Créer un espace propice au rétablissement est l’un des meilleurs moyens d’aider votre enfant dans son cheminement. Cela peut être fait de plusieurs manières, notamment :
Le rétablissement peut être assez long et non linéaire. C’est pourquoi il est important de normaliser et d’accepter les obstacles qui se présentent à vous et à votre ado. Une technique habituellement appliquée lors du soutien aux repas (mais qu’il est bon de garder à l’esprit à tout moment) est celle des 4 C.
Vivre l’épuisement en tant que parent d’un adolescent souffrant d’anorexie est très commun. Le trouble alimentaire est une condition médicale pouvant affecter toute la famille mentalement et physiquement. Lutter contre ce burn-out nécessite souvent des changements, en plus de mettre en œuvre des pratiques de « self-care » et de vous appuyer sur vos systèmes de soutien.
Ressources pour du support
Il existe quelques organisations à but non lucratif qui offrent soutien et conseils aux proches des personnes souffrant d’un trouble de l’alimentation. Par exemple, ANEB offre du soutien aux personnes souffrant de troubles de l’alimentation et à leurs familles partout au Québec depuis plus de 30 ans. Cela comprend des groupes de soutien pour les familles, des services de chat/texto en ligne et de nombreuses autres ressources gratuites.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter directement l’ANEB ici. Ou encore, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’une de nos diététistes spécialisées dans les troubles de l’alimentation chez NutriVie Santé pour en savoir plus sur les façons dont nous pouvons vous aider.
La boulimie nerveuse touche à la fois les hommes et les femmes du monde entier. Au Canada, environ 1 femme sur 30 souffrira d’anorexie mentale, de boulimie mentale, ou des deux. Cependant, si vous ou votre proche souffrez de boulimie, sachez que le traitement pour la maladie existe et que la guérison est tout à fait possible. Aujourd’hui, nous allons passer en revue 5 étapes pour aider à guérir de la boulimie.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, définissons ce qu’est exactement la boulimie nerveuse ? La boulimie mentale est un trouble alimentaire caractérisé par des rages alimentaires suivis de comportements compensatoires tels que des vomissements, de l’activité physique excessif, la restriction et/ou un abus de laxatifs ou de diurétiques.
Le cycle de compulsion et purge peut avoir des effets néfastes sur le bien-être physique, mental et émotionnel de l’Individu. Sur le plan physique, cela peut inclure, sans toutefois s’y limiter à des problèmes digestifs, des problèmes dentaires, des complications cardiovasculaires et un cycle menstruel irrégulier (ou une perte totale des règles).
Sur le plan psychologique et émotionnel, des sentiments intenses de culpabilité et de honte après les compulsions alimentaires et les purges, de l’anxiété à l’heure des repas, un isolement accru et une image corporelle négative peuvent surgir.
Étant donné que le cycle de compulsion et de purge peut avoir des effets néfastes sur plusieurs sphères de votre vie, il est important d’adopter des stratégies concrètes pour briser ce cercle vicieux. Voici 5 astuces pour vous aider à briser les crises de boulimie et de purge :
Souvent, des épisodes de rages alimentaires surviennent lorsque le corps est privé de nourriture tout au long de la journée. Comme le corps ne reçoit pas suffisamment de nourriture pour répondre à ses besoins, il vous donnera une urgence de manger pour compenser.
Même si vous êtes tentez de vous restreindre en sautant des repas et/ou collations et en éliminant certains groupes alimentaires, il est fortement recommandé de manger régulièrement tout au long de la journée. Assurez-vous que chaque repas contienne des glucides et des protéines et que les repas soient satisfaisants pour vos papilles gustatives tout en s’assurant que les aliments ne soient pas trop anxiogènes de manger. Si vous avez besoin de conseils pour travailler là-dessus, une de nos diététistes spécialisés dans les troubles de l’alimentation peut vous aider.
Les crises de boulimie et les méthodes compensatoires sont souvent utilisées comme mécanismes pour gérer certaines émotions et situations. Souvent, ces pulsions surviennent de la même manière que des vagues qui atteignent un sommet à un moment donné puis s’écrasent.
Identifier les déclencheurs peut vous aider à élaborer un plan d’action pour vous aider à « surfer » sur les vagues. Faire une liste de 5 choses que vous pouvez faire au lieu de manger et avoi recours à une méthode compensatoire par la suite, peut être un exercice efficace.
Comme mentionné ci-dessus, les méthodes compensatoires sont dommageables pour l’organisme sur le plan physique. Le fait de prendre conscience des divers impacts négatifs sur la santé physique peut vous motiver à réduire les méthodes compensatoires.
Cependant, il peut être difficile d’arrêter radicalement les méthodes compensatoires. Il est donc préférable de tenter de les retarder progressivement. Par exemple, commencez par retarder les comportements compensatoires de 5 minutes. Pour les prochaines fois, essayez d’augmenter la durée de temps. Ce délai peut vous donner l’opportunité pour formuler une méthode différente pour gérer vos émotions et vous donnera la possibilité de briser le mode pilote automatique de se tourner vers les méthodes compensatoires immédiatement après avoir mangé.
Se concentrer sur le poids et essayer d’atteindre des normes irréalistes de minceur peut conduire à la restriction alimentaire qui à son tour engendre des rages alimentaires et des méthodes compensatoires. Lorsque de telles pensées intrusives surgissent, essayez de changer le récit. Voici quelques façons d’y parvenir :
Nous sommes tous humains ; tout le monde vit des moments d’insécurité. Cependant, avant que ces pensées négatives sur votre corps ne deviennent une boucle dans votre tête, essayez de les neutraliser. Par exemple, si vous avez des pensées telles que « mes jambes sont grosses et je les déteste », vous pouvez neutraliser cette pensée en vous disant « mes jambes ne me définissent pas en tant que personne ou ne définissent pas ma valeur ».
Plutôt que de vous concentrer sur l’apparence de votre corps, pensez à tout ce que votre corps vous permet de faire. Par exemple : « Mes jambes sont fortes et m’aident à parcourir de longues distances ». Ou encore : « Mes bras sont la raison pour laquelle je peux soulever des objets lourds. »
Les médias sociaux peuvent certainement être un élément déclencheur pour renforcer une image corporelle négative. S’il existe des comptes qui promeuvent des normes corporelles irréalistes ou malsaines, ne les suivez plus.
Essayez plutôt de trouver des comptes qui se parlent de la neutralité et la diversité corporelle, et même des comptes qui ne sont pas centrés du tout sur le corps, par exemple des comptes focalisés sur des passe-temps ou intérêts comme le voyage, le jardinage, etc.
L’aide d’un psychologue, d’un médecin et d’une diététiste spécialisée dans les troubles alimentaires est fortement encouragée pour le rétablissement de la boulimie. Chaque professionnel aidera à couvrir différentes composantes du trouble alimentaire et proposera un plan adapté pour vous.
Il existe toute une gamme de traitements psychologiques pour aider à traiter les troubles de l’alimentation. Certaines des thérapies les plus efficaces contre la boulimie comprennent la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie comportementale dialectique (TCD).
Comme le traitement varie en fonction du patient, il est conseillé de parler à un professionnel.
Avoir un médecin au courant des détails spécifiques du cas est une partie intégrante du rétablissement. Étant donné que la boulimie peut avoir de nombreux effets néfastes sur la santé physique, un médecin sera en mesure de surveiller les signes vitaux, les changements du poids et les marqueurs sanguins spécifiques pour s’assurer de votre bien-être.
L’aide d’une diététiste/nutritionniste spécialisée dans la boulimie est indéniablement importante pour la guérison de la boulimie. Elle peut vous aider, vous ou votre proche, en créant un plan pour répondre à vos besoins, normaliser les aliments anxiogènes en démystifiant toute croyance autour de ces aliments, expliquer les besoins de votre corps et de votre métabolisme et vous aider à manger intuitivement sur le long terme.
L’équipe dez NutriVie Santé est là pour vous aider dans votre cheminement à rétablir votre relation avec la nourriture ! Contactez-nous dès aujourd’hui pour découvrir comment nous pouvons vous aider.
Il existe de nombreux types de troubles alimentaires; les plus communs étant l’anorexie, la boulimie, la néophobie alimentaire (ARFID) et l’hyperphagie boulimique. De manière générale, l’hyperphagie fait référence à la consommation excessive de nourriture en une seule fois.
Selon National Initiative For Eating Disorders, on estime que 2,7 millions de Canadiens souffrent de l’hyperphagie boulimique, et environ 1,4 million d’entre eux sont des adolescents et jeunes adultes. L’article suivant abordera les symptômes de ce trouble, ainsi que les stratégies nutritionnelles permettant de combattre l’hyperphagie boulimique.
Les personnes souffrant d’hyperphagie boulimique peuvent présenter un ou plusieurs symptômes. Cela inclut les symptômes suivant sans cependant s’y limiter :
Pour avoir un diagnostic officiel d’hyperphagie, les personnes doivent également présenter au moins trois des symptômes suivants :
Les chercheurs n’ont pas encore identifié la cause exacte de l’hyperphagie boulimique. Certaines études suggèrent une corrélation entre le trouble et les niveaux de dopamine d’une personne. (La dopamine peut interférer avec la régulation des rages alimentaires et augmenter le niveau de plaisir lors de la consommation de certains aliments).
D’autres professionnels se concentrent sur les facteurs génétiques et les antécédents familiaux, la santé mentale/émotionnelle et l’environnement. Parmi les causes environnementales et culturelles, les régimes peuvent sans aucun doute déclencher ou exacerber des sentiments de privation qui peuvent à leur tour conduire à des épisodes de compulsion alimentaire comme moyen de compensation pour le corps.
Bien qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur l’hyperphagie, l’une des choses les plus importantes à se rappeler, est que ce n’est en aucun cas la faute de la personne qui en souffre. Il s’agit d’une maladie mentale qui peut toucher n’importe qui, quel que soit son âge, son sexe, son origine ethnique, son statut social et son poids.
Le rétablissement de l’hyperphagie est tout à fait possible. Voici quelques stratégies nutritionnelles les plus efficaces pour combattre l’hyperphagie :
Si votre corps est sous-alimenté pendant la journée, il tentera souvent de compenser en augmentant les compulsions ou l’envie de manger des aliments riches en gras et en sucre le soir afin de compenser pour le manque de nourriture pendant la journée.
Par conséquent, essayez de prendre 3 repas par jour ainsi que des collations entre les repas si nécessaire. Essayez d’inclure des protéines et des glucides dans chaque repas pour vous assurer qu’ils sont rassasiants. Si vous sentez que vous avez besoin d’idées de repas et de collations qui pourraient être adaptées à vos besoins et à votre réalité, n’hésitez pas à contacter l’une de nos nutritionnistes !
Les régimes à la mode sont connus pour être restrictifs et amènent également les gens à catégoriser les aliments comme « bons » et « mauvais ». De ce fait, les aliments dits « mauvais » deviennent les aliments interdits, ce qui les rend encore plus attrayants. D’un autre côté, les « bons » aliments deviennent obligatoires, ce qui donne l’impression qu’ils sont davantage une corvée à manger.
Assurez-vous plutôt de nourrir votre corps avec des repas bien équilibrés avec des portions adéquates tout au long de la journée.
Manger régulièrement des repas équilibrés peut sans aucun doute vous procurer un sentiment de rassasiement physique. Mais il faut aussi miser sur la satisfaction mentale, c’est-à-dire s’autoriser à manger pour le plaisir. En effet, si vous vous forcez à manger un repas sain mais qui n’est pas satisfaisant pour vos papilles gustatives, vous pourriez graviter davantage vers d’autres aliments plaisirs même si vous vous sentez physiquement rassasié. Cela pourrait être un facteur important expliquant pourquoi vous avez encore faim après avoir mangé.
Si vous n’avez pas encore consulté un professionnel de la santé, faites-le et demandez-lui son aide pour vous aider à créer des repas satisfaisants et adaptés à vos besoins.
Êtes-vous un mangeur intuitif ? Faites le test ici!
Concentrez-vous sur le goût, l’odeur et l’apparence des aliments pendant et après le repas. De plus, essayez d’observer comment les aliments vous font ressentir. Vous sentez-vous énergisé, moins stressé et/ou satisfait ? Ou bien, le repas vous a-t-il fait sentir ballonné, trop rassasié ou anxieux ? Cela vous a-t-il causé des reflux gastriques ou des brûlures d’estomac ?
Certains peuvent choisir de prendre des notes sur ce qu’ils ont ressenti à ce moment-là dans un journal alimentaire. Par contre, cela ne doit être fait que si c’est conseillé par un professionnel de la santé, car cela peut engendrer beaucoup de culpabilité et de honte si la personne utilise le journal pour scrutiner négativement son apport alimentaire.
Enfin, essayez de minimiser les distractions pendant le repas et pendant un certain temps après. Cela vous aidera à vous connecter davantage à votre corps. Être en contact avec les sentiments que vous ressentez pendant les repas deviendra plus facile à mesure que vous pratiquerez cela. Vous serez de plus en plus connecté à votre corps en mangeant.
L’hyperphagie boulimique est un trouble mental complexe qui a un impact sur la santé physique, psychologique et émotionnelle d’un individu. Il ne s’agit pas simplement d’un manque de volonté pour arrêter de manger. Les personnes souffrant d’hyperphagie méritent des soins appropriés et dans la majorité des cas, cela nécessite l’aide d’une équipe multidisciplinaire.
C’est aussi important de se rappeler que le processus de rétablissement est un cheminement avec des hauts et des bas. Il faudra vous accorder du temps pour rétablir votre relation avec la nourriture et votre corps. S’accorder de l’auto-compassion durant ce processus est un autre élément essentiel. N’oubliez pas que la guérison est possible et n’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’aide !
Les troubles de l’alimentation sont des maladies mentales graves qui peuvent avoir plusieurs effets néfastes sur le bien-être physique, mental et social d’un individu. En effet, si elles ne sont pas traitées, elles peuvent être fatales dans certains cas. Par exemple, l’anorexie mentale présente le taux de mortalité le plus élevé de tous les troubles psychiatriques, avec environ 5 % des patients diagnostiqués qui décèdent dans la fenêtre des 4 ans suivant le diagnostic. Par conséquent, des mesures rapides sont nécessaires pour diagnostiquer les individus lorsque des signes et symptômes avant-coureurs commencent à apparaître.
Cependant, certains mythes courants sur les troubles alimentaires rendent cela difficile pour les individus de demander de l’aide ou pour leurs proches de reconnaître les signes avant-coureurs. D’où l’importance de démystifier ces mythes.
Mythe : les troubles de l’alimentation ne sont qu’une question d’alimentation et d’image corporelle
Une peur intense de prendre du poids entraînant la nécessité d’exercer un contrôle excessif sur la nourriture, peut certainement être un déclencheur de troubles de l’alimentation. Cependant, les racines du trouble alimentaire vont au-delà de la nourriture et de l’image corporelle. Ce sont des troubles complexes déclenchés par de multiples facteurs : psychologiques, génétiques et environnementaux.
Par exemple, si une personne ressent beaucoup d’anxiété, le trouble alimentaire pourrait être utilisé comme mécanisme pour gérer cette émotion et lui donner un sentiment de contrôle pour le rassurer. Dans d’autres cas, l’individu peut également souffrir d’une faible estime de soi et peut utiliser la nourriture pour contrôler son poids et sa forme corporelle dans le but d’augmenter son estime de soi et sa valeur.
Par conséquent, pour le traitement d’un trouble alimentaire, il est important de creuser en profondeur pour identifier la racine du problème et résoudre les déclencheurs sous-jacents. Ce n’est certainement pas aussi simple que de devoir se forcer à manger en cas de comportements alimentaires restrictifs ou d’avoir plus de volonté pour arrêter de manger lors des compulsions alimentaires.
Mythe : les troubles alimentaires affectent seulement les filles et les femmes
Les troubles de l’alimentation ne discriminent certainement pas selon le sexe et peuvent affecter n’importe qui. En fait, des recherches ont montré qu’environ 25 % des personnes souffrant d’anorexie et de boulimie sont des hommes.
C’est important de comprendre que les hommes sont également soumis à la pression sociétale de se conformer à une norme spécifique d’image corporelle, à savoir celle d’être tonique et musclé, et pourraient développer des troubles alimentaires dans le but d’atteindre ces normes. Cependant, en raison de la stigmatisation selon laquelle un trouble alimentaire est une condition médicale « féminine », les garçons et les hommes peuvent trouver cela difficile de demander de l’aide car ils ont peur d’être perçus comme trop faibles ou vulnérables ou parce qu’ils ne répondent simplement pas aux critères diagnostiques.
Les troubles alimentaires les plus courants chez les hommes comprennent : la bigorexie (l’obsession de gagner de la masse musculaire entrainant un surentrainement, des comportements alimentaires obsessifs et restrictifs et l’utilisation de suppléments), l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique.
Mythe : Il faut être en sous-poids pour souffrir d’un trouble alimentaire
Bien que le poids puisse être un symptôme commun observé chez les personnes souffrant de troubles de l’alimentation, il est important de noter qu’il ne peut pas être utilisé comme outil de diagnostic comme le décrit le DSM-V, l’ouvrage de référence sur l’ensemble des diagnostics et critères des maladies psychiatriques et des troubles mentaux.
Par exemple, certaines personnes souffrant d’anorexie pourraient perdre du poids tout en restant dans la rangée « normale » de leur IMC. De plus, pour les personnes souffrant de boulimie, elles peuvent également sembler avoir un poids « santé » grâce à des méthodes compensatoires. Et pourtant, malgré que le poids puisse sembler « normal », les complications médicales et psychologiques peuvent être tout autant néfastes que chez une personne qui est en dessous du poids santé.
Ainsi, il est important de ne pas se fier sur le poids comme critère de diagnostic parce que les effets du trouble alimentaire sur le poids peuvent se manifester de différentes façons chez différentes personnes.
Au lieu du poids, il existe d’autres signes et symptômes physiques, psychologiques et comportementaux plus précis auxquels il faut prêter attention. En voici quelques exemples : fatigue, étourdissements, règles irrégulières ou perte de règles, diminution des signes vitaux (fréquence cardiaque et tension artérielle), anxiété et culpabilité autour de la nourriture, pensées obsessives à propose de l’image corporelle, isolement accru, etc.
Mythe : Les troubles alimentaires n’apparaissent qu’à l’adolescence
Bien que les troubles alimentaires se développent souvent à l’adolescence car il s’agit d’une période vulnérable marquée par des changements physiques, émotionnels et sociaux, les personnes de tous âges (enfants et adultes inclus) peuvent commencer à souffrir d’un trouble de l’alimentation à n’importe quelle période de leur vie. Par exemple, la neophobie alimentaire se développe généralement pendant l’enfance.
De plus, des enfants aussi jeunes que 5 ou 6 ans peuvent souffrir d’anorexie ou de boulimie. En fait, des études ont démontré que les enfants pouvaient être conscient de différents types de corps (gros et mince) dès l’âge de 3 ans. Il est donc fortement conseillé d’être prudent lorsqu’on parle d’alimentation et d’image corporelle, même lorsque les enfants sont jeunes.
D’un autre côté, l’apparition de troubles alimentaire pourrait également survenir plus tard dans la vie chez l’adulte. Par exemple, certains événements entraînant des changements corporels tels que la grossesse, le post-partum ou la ménopause pourraient engendrer une relation malsaine avec la nourriture et le corps.
Mythe : La guérison des troubles alimentaires n’est pas possible
Même si le chemin vers la guérison peut sembler long et semé d’embûches, il est tout à fait possible de guérir d’un trouble alimentaire ! Pour maximiser les chances de guérison, une équipe multidisciplinaire est recommandée. Les professionnels de la santé de cette équipe devraient être composés d’un médecin pour surveiller les signes vitaux et le poids, d’une nutritionniste spécialisée dans les troubles de l’alimentation pour aider l’individu à rencontrer ses besoins nutritionnels et travailler les interdits alimentaires, ainsi que d’un psychologue pour aborder les problèmes sous-jacents tels que le l’image corporelle, l’anxiété, la faible estime de soi, etc.
La détection précoce et la prévention des troubles alimentaires sont essentielles. C’est pourquoi il est important de briser tous les mythes entourant les troubles alimentaires et de se rappeler qu’ils peuvent toucher des individus de tout âge, sexe et poids. Il convient aussi de se rappeler que les troubles alimentaires ne sont pas seulement une question d’alimentation et d’image corporelle et que le rétablissement est possible !
Si vous reconnaissez certains signes et symptômes reliés à un trouble alimentaire chez vous-même ou chez un proche, mais que vous ne savez pas par où commencer pour demander de l’aide, vous pouvez appeler la ligne d’assistance NEDIC ou la ligne d’assistance ANEB. Ce sont des organisations à but non lucratif qui offrent une ligne téléphonique gratuite et confidentielle pour vous offrir du support.
Et bien sûr, vous pouvez aussi contacter l’une de nos diététistes spécialisées dans les troubles de l’alimentation. Lors de nos consultations individuelles, nous vous offrons un espace sans jugement rempli d’empathie où vous pourrez partager vos difficultés par rapport à l’alimentation et votre corps. Nous vous donnerons des recommandations individualisées pour vous aider à rétablir votre relation avec la nourriture en utilisant une approche de petits pas car nous sommes conscients qu’il peut être assez anxiogène de lâcher le contrôle sur la nourriture. Et si vous souhaitez nous contacter pour un appel découverte avant de prendre rendez-vous, n’hésitez pas à nous rejoindre. Nous prendrons volontiers du temps avec vous pour discuter de vos besoins, vous expliquer notre approche et pour s’assurer qu’une de nos nutritionnistes soit le bon match pour vous. Nous sommes là pour vous aider, alors n’hésitez pas à nous contacter !
Nous sommes là pour vous aider!