Troubles alimentaires

Les troubles alimentaires se caractérisent par des croyances, des attitudes et des comportements extrêmes à l’égard de la nourriture et du poids. Ce sont des troubles complexes et graves rencontrées principalement chez les filles mais aussi chez les garçons. Dans certains cas, ils peuvent entraîner des conséquences néfastes au niveau médical, psychologique, social et familial.

Voici quelques statistiques sur les troubles alimentaires :

  • Selon en sondage realisé en 2002, 1.5% des femmes canadiennes âgées entre 15 et 24 ans souffriraient d’un trouble alimentaire.
  • Selon le même sondage, 28% des filles  en secondaire 4 et 29% des filles en secondaire 5 ont eu recours à des tentatives de perte de poids et un comportement alimentaire malsain.
  • Les troubles alimentaires sont au troisième rang des maladies chroniques les plus commun chez la population adolescente (Société Canadienne de Pédiatrie).

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anorexie

Anorexie

L’anorexie est une maladie dans laquelle le souci de minceur et les obsessions engendrent une perte de poids importante. La personne a généralement une peur intense de prendre du poids, ce qui entraîne des sensations de mal-être et de culpabilité. Elle vit aussi généralement une distorsion de son image corporelle. Elle se sent souvent « grosse » même si, dans la réalité, elle est bien en
dessous de son poids souhaitable.

Plusieurs complications sur les plans social, physique et psychologique peuvent être reliées à cette problématique. Il est possible de retrouver, entre autres, de l’anxiété, de la dépression, des étourdissements et des pertes de conscience, de l’ostéoporose, et bien d’autres. Les personnes souffrant de ce trouble ont parfois tendance à s’isoler socialement. C’est une maladie grave qui, non traitée, peut mener vers la mort.

L’arrêt du cycle menstruel ou le fait de n’avoir jamais eu de menstruations est l’un des principaux signes.

On distingue deux types d’anorexie

1. Type restrictif : La perte de poids est exclusivement obtenue par renoncement à des plats riches en calories et peut être souvent accompagné par une augmentation des activités physiques. Ces restrictions peuvent se traduire par ces comportements alimentaires :

  • Restriction de certain groupe alimentaire, par exemple le gras et les féculents
  • Le calcul des calories
  • Sauter des repas

 2. Type boulimique : De nombreux sujets anorexiques n’ont pas la force de jeûner pendant de très longues périodes. Pour cette raison, après les crises boulimiques, des vomissements provoqués ou l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques ou l’activité physique excessive leur permettent de perdre à nouveau du poids.

Boulimie

La personne atteinte de boulimie est prise dans un cycle où elle perd le contrôle dans son alimentation, suivi de comportements compensatoires qui visent à éliminer la nourriture absorbée. La personne ingère beaucoup d’aliments même lorsque son corps ne ressent plus la faim. La crise de boulimie peut procurer une sensation de refuge ou de réconfort, un soulagement temporaire à l’état de malaise intérieur, mais par la suite ces épisodes sont accompagnés d’une grande culpabilité, d’un dénigrement de soi et d’un malaise tant physique que psychologique.

Dans un certains sens, la boulimie est une maladie insinueuse et redoutable car le poids reste relativement normal. La maladie est plus difficile à détecter et peut demeurer secrète plus longtemps. Pourtant, ce trouble alimentaire peut être responsable de complications physiques très graves, pouvant même mener jusqu’à la mort. Donc, même si physiquement les signes sont moins apparents, il n’en demeure pas moins que la personne est souffrante et que sa santé est en jeu.

Quelles sont les méthodes compensatoires ?

  • Vomissements
  • Utilisation de laxatifs ou de diurétiques
  • Activité physique en excès
  • Le jeûne
  • Utilisation de drogues, illicites, sur ordonnance et/ou en vente libre de façon inappropriée pour le contrôle du poids (l’utilisation inappropriée se réfère à l’utilisation qui n’est pas indiquée et pour laquelle le médicament n’a pas été prescrit).
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Hyperphagie boulimique

Le trouble de l’alimentation excessif comporte deux caractéristiques clés

  • La prise alimentaire d’une quantité d’aliments nettement plus grande que ce que la plupart des gens mangeraient en une période de temps limitée (ex. en 1-2h)
  • Un sentiment de perte de contrôle sur les aliments consommés pendant la crise (se sentir incapable d’arrêter de manger)

Ce trouble alimentaire se caractérise surtout par des épisodes de prises alimentaires excessives au point où la personne se sent vraiment très inconfortable. Elle a alors l’impression de perdre le contrôle des quantités ingérées, se sent généralement incapable de s’arrêter sur le moment et vit des sentiments de culpabilité et de honte. Contrairement à la boulimie, aucune méthode compensatoire n’est utilisée. La prise de poids est donc l’une des conséquences de ces comportements.

De l’aide de professionnels de la santé (nutritionnistes, psychologues, docteurs) spécialisés en troubles alimentaires est nécessaire pour pouvoir traiter ce trouble alimentaire.

Orthorexie

L’orthorexie est un trouble caractérisé par une obsession d’une alimentation saine qui pourrait éventuellement conduire à de nombreuses restrictions alimentaires, provoquant ainsi des effets néfastes sur le bien-être et la santé de la personne.

Contrairement à d’autres troubles de l’alimentation tels que l’anorexie, les crises de boulimie ou la boulimie, l’obsession chez les personnes souffrant d’orthorexie tourne autour de la qualité de la nourriture plutôt que de la quantité de nourriture à consommer. Motivé par le désir d’être en bonne santé, un individu souffrant d’orthorexie développera des règles alimentaires rigides telles que :

  • Élimination de certains groupes d’aliments (comme tous les aliments contenant du sucre ou de gras)
  • Permission de manger uniquement certains aliments jugés purs et sains
  • Sentiment intense de culpabilité et de stress si la personne mange ses aliments interdits
  • De nombreuses heures passées par jour à réfléchir à leur apport alimentaire
  • Vérification obsessive de la liste des ingrédients et des valeurs nutritives des aliments
  • Isolement et évitement accrus des sorties impliquant des aliments

En raison du comportement rigide et restrictif, plusieurs problèmes de santé sérieux pourraient survenir, notamment une perte de poids dangereuse, des carences nutritionnelles et de l’anxiété.

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Bigorexie

Aussi connue sous le nom de dysmorphie musculaire, cette condition est caractérisée par une obsession de s’entrainer dans le seul objectif d’augmenter la masse musculaire. La personne souffrant de bigorexie se perçoit souvent comme étant trop petite et a une image corporelle négative d’elle-même.

Voici quelques signes avant-coureurs courants de la bigorexie :

  • Entraînement excessif
  • Sentiment intense de culpabilité ou d’anxiété si une séance d’entraînement est manquée
  • Priorisation des séances d’entrainements au détriment d’autres sphères de la vie comme le travail, la famille, les loisirs, etc.
  • Prendre une multitude de suppléments tels que des stéroïdes pour gagner de la masse musculaire

Néophobie alimentaire

Également reconnu comme le « picky eating » ou être un mangeur difficile, ce trouble est associé à un apport alimentaire faible et / ou limité qui rend difficile l’atteinte des besoins adéquats en nutriments et en énergie.

Contrairement à l’anorexie, où l’individu limite son apport alimentaire à cause de la présence d’une image corporelle négative, les personnes atteintes de néophobie alimentaire ont tendance à éviter de manger certains aliments en raison de l’absence d’intérêt pour les aliments, du dédain de certaines caractéristiques sensorielles des aliments (texture, odeur, etc.) ou la peur de s’étouffer ou de vomir s’ils n’aiment pas l’aliment.

Chez les enfants avec néophobie alimentaire, la prise de poids et la croissance sont ralentis ou arrêtés tandis que chez les adultes, une perte de poids peut survenir. Chez l’adulte comme chez l’enfant, des carences nutritionnelles et toute une série de conséquences néfastes sur la santé (physique et psychologique) peuvent survenir.

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Troubles alimentaires non-spécifiés

Cette catégorie de troubles englobe les troubles de l’alimentation qui ne répondent pas à tous les critères d’anorexie, de boulimie et d’hyperphagie. Par exemple, une personne pourrait restreindre sévèrement son apport alimentaire, mais cette personne pourrait toujours sembler avoir un poids «sain». Un autre exemple pourrait être une personne ayant des épisodes occasionnels de compulsions alimentaires (moins d’une fois par semaine) et ne répond donc pas aux critères spécifiques pour un diagnostic d’hyperphagie.

Dans les deux cas, ces personnes n’entrent pas dans la catégorie de l’anorexie ou des troubles de l’hyperphagie boulimique. Cependant, il y a toujours beaucoup de détresse et de souffrance conduisant à des comportements et à des schémas de pensée qui pourraient être dommageables pour la santé mentale et physique. Par conséquent, il est très important que les personnes souffrant de troubles de l’alimentation non spécifiés demandent de l’aide.

Problèmes de poids / Obésité

Résoudre les problèmes de poids n’est pas aussi simple que de diminuer l’apport alimentaire et d’augmenter l’activité physique. Ce serait comme mettre un pansement sur une blessure grave; ce serait une solution temporaire et le vrai problème n’aurait pas été résolu.

Au lieu de cela, il est important de creuser plus profondément les raisons pour lesquelles nous mangeons d’une certaine manière. Pourquoi mange-t-on toujours au-delà de notre satiété? Pourquoi nous tournons-nous toujours vers la nourriture comme récompense lorsque nous sommes heureux ou pour du réconfort lorsque nous nous sentons triste ou anxieux? Pourquoi perdons-nous le contrôle lorsque nous mangeons des chips, du chocolat ou du fromage?

Chez Nutrivie Santé, nous vous aidons à identifier les vraies raisons pour lesquelles vous mangez au-delà de votre satiété et pourquoi vous perdez parfois le contrôle en mangeant certains aliments. Nous vous proposons des stratégies pratiques pour être plus connecté avec vos signaux de faim et de satiété, pour manger moins vos émotions et pour atteindre un équilibre alimentaire sans restriction. De cette façon, vous pourrez retrouver votre poids naturel et le maintenir à long terme (contrairement à la plupart des régimes où vous finirez par faire le yo-yo).

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Relation malsaine avec la nourriture

  • Avez-vous suivi de nombreux régimes restrictifs où vous avez perdu du poids et repris tout le poids perdu après?
  • Vous réveillez-vous souvent en vous disant qu’aujourd’hui vous allez avoir une bonne journée en mangeant bien ?
  • Pensez-vous constamment à la nourriture: ce que vous devez et ne devez pas manger?
  • Choisissez-vous des aliments faibles en calories (par exemple: des salades, des yaourts faibles en gras, des boissons diètes) et les mangez-vous comme un moyen de contrôler votre poids même si vous n’aimez pas manger ces aliments?
  • Catégorisez-vous les aliments comme bons et mauvais ?

Ce ne sont que quelques signes avant-coureurs parmi tant d’autres qui indiquent que vous pourriez avoir une relation malsaine avec la nourriture. Avoir une relation malsaine avec la nourriture met un lourd fardeau sur vos épaules et causent beaucoup de détresse et de culpabilité, tout en ayant un impact négatif sur votre santé physique et mentale.

Image corporelle négative

Également connu comme la distorsion de l’image corporelle, une personne ayant des problèmes d’image corporelle négative critiquera sévèrement son poids, ses formes et son apparence physique. En conséquence, la honte et une faible estime de soi pourraient survenir, conduisant à un isolement accrue ou à la nécessité de cacher son corps.

Voici quelques signes avant-coureurs d’une image corporelle négative :

  • Un plan d’entraînement rigide imposé par la personne afin de pouvoir contrôler son poids et l’apparence de son corps au lieu de se concentrer sur le bien-être et le plaisir
  • Se peser souvent. Le chiffre sur la balance aura souvent un impact sur l’humeur ou le comportement de la personne. Cela peut aussi être l’évitement complet de se peser par peur de voir un chiffre qui serait jugé comme inacceptable.
  • Comparaison du poids et de ses formes corporelles avec d’autres personnes et éprouvé de l’envie par rapport à l’apparence de certaines autres personnes
  • Éviter de se regarder dans le miroir parce que la personne n’aime pas l’image projetée ou au contraire il pourrait y avoir un de la vérification de son corps de façon compulsive dans le miroir

Une image corporelle négative peut entraîner des désordres alimentaires et même un trouble de l’alimentation. Un traitement avec une diététiste et un psychologue peut être bénéfique pour une personne ayant une image corporelle négative.

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