Être en couple avec une personne souffrant d’un trouble alimentaire, tel que l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie, peut vous exposer à des situations nouvelles et difficiles. Il est tout à fait normal de se sentir démuni ou incertain face à certaines situations dans votre couple. 

Apporter votre soutien peut se faire de différentes façons, et lire cet article est déjà une excellente première étape! Voici quelques façons de continuer à être un·e partenaire attentionné·e et solidaire.

Faire preuve de compassion

Toutes les relations connaissent des hauts et des bas. Cependant, les défis vécus en tant que partenaire d’une personne souffrant d’un trouble alimentaire sont uniques. Une des meilleures choses que vous pouvez faire au début est d’offrir votre soutien inconditionnel. Cela ne nécessite pas de gestes extravagants. Exprimez simplement à quel point vous tenez à votre partenaire, puis laissez vos actions parler d’elles-mêmes.

Il est important de vous informer et de mieux comprendre ce qu’est un trouble alimentaire. Surtout, rappelez-vous qu’un trouble alimentaire n’est pas un choix, mais bien une maladie.

Votre partenaire peut vivre des moments de découragement ou de rechute. Dans ces moments, soyez présent·e. Même si vous ne savez pas exactement comment aider, soyez à l’écoute de ses besoins. N’oubliez pas de prendre soin de vous aussi. Il est normal de ressentir du découragement. L’important est d’avancer ensemble avec bienveillance.

Faites attention à vos paroles et à vos gestes

Vous ne voulez surtout pas rendre la vie plus difficile à votre partenaire. Il est essentiel de faire attention à vos paroles. Même des mots bien intentionnés peuvent être dommageables dans un processus de guérison.

Faites attention aux termes que vous utilisez, même dans des conversations qui ne concernent pas directement votre partenaire. Cela peut sembler délicat au début, mais apprendre les bons mots à utiliser (et ceux à éviter) peut faire toute la différence. Par exemple, un commentaire du type « ce plat est trop gras pour moi » peut être très déclencheur pour votre partenaire.

Lorsque vous exprimez une inquiétude, évitez de focuser sur le poids ou la consommation de nourriture de votre partenaire. Parlez plutôt de comportements ou d’émotions observées. Par exemple : « Je remarque que les repas te causent beaucoup de stress ces derniers temps. » Ce type de remarque sera mieux reçu qu’un commentaire accusateur comme : « Tu as trop maigri, tu dois te forcer à manger plus. »

Peut-être avez-vous aussi remarqué un changement d’humeur ou un isolement croissant ? Dites-lui que vous êtes là et prêt·e à l’écouter. Juste identifier et reconnaître qu’un changement (nuisible pour leur santé) s’est produit peut avoir un impact positif énorme, surtout au début du trouble où le déni est souvent très présent.

De façon générale, porter attention aux mots utilisés peut vous aider à éviter des malentendus ou jugements involontaires. L’essentiel est d’en prendre conscience et de faire des efforts pour changer.

Apprivoisez vos émotions

Être en couple avec une personne souffrant d’un trouble alimentaire peut parfois donner l’impression que la relation est mise à rude épreuve. Il ne faut pas culpabiliser pour ces sentiments que vous ressentez ni rejeter la faute sur votre partenaire.

Si votre partenaire est en traitement pour le rétablissement de son trouble alimentaire, il ou elle traverse déjà de nombreux ajustements et apprentissages. Vous aussi! Donnez-vous à tous les deux de l’empathie et faites preuve de patience. C’est un long cheminement. 

Une partie importante consiste à respecter les émotions de votre partenaire et à ne pas chercher à les contrôler. Même avec les meilleures intentions, vouloir guider quelqu’un dans sa guérison peut être perçu comme une intrusion. 

Demander de l’aide

Demander de l’aide pour vous ou pour votre partenaire ne signifie pas que vous avez échoué. Au contraire, c’est une preuve que vous tenez à cette personne. Il est tout à fait normal – et même recommandé – de chercher plus d’informations ou de ressources.

Il existe beaucoup de désinformations en ligne. Chaque trouble alimentaire est différent et nécessite un traitement adapté. Une personne souffrant d’anorexie ne vivra pas les mêmes défis qu’une autre souffrant de boulimie. Même deux personnes souffrant du même type de trouble alimentaire peuvent bénéficier d’approches différentes. Par conséquent, consulter un·e professionnel·le est souvent la meilleure décision.

Thérapie pour les personnes atteintes d’un trouble alimentaire et leurs proches

Savoir interagir sainement avec une personne souffrant d’un trouble alimentaire, tout en prenant en considération les émotions de chacun, n’est pas facile. Une thérapie peut vous aider à mieux comprendre et à réagir de façon constructive.

Cela vous permettra entre autres de mieux comprendre l’origine du trouble. Il se peut que votre partenaire ressente le besoin de contrôler certaines situations – et contrôler son alimentation et son poids soit l’un des moyens d’y parvenir. Ce comportement peut être lié à de l’anxiété ou de la dépression. Bien sûr, ce n’est qu’un exemple parmi d’innombrables possibilités.

Différents types de thérapie existent, selon les besoins. Un accompagnement individuel combiné à une thérapie de couple avec un thérapeute peut s’avérer bénéfique, si votre partenaire est ouvert·e à cette démarche. Une consultation avec un·e nutritionniste spécialisé·e dans les troubles alimentaires peut aussi vous guider à travers les défis quotidiens, selon la dynamique de votre couple.

Pour obtenir plus d’information sur les options de traitement disponibles et découvrir celle qui vous conviendrait le mieux, contactez Nutrivie Santé dès aujourd’hui. Nos nutritionnistes spécialisées en troubles alimentaires sont disponibles à notre clinique. Vous pouvez nous joindre ici ou en appelant l’un de nos bureaux à Westmount (514-965-5175) ou à Dollard-des-Ormeaux (514-965-5175).