Comment profiter du temps des fêtes
sans culpabilité alimentaire ?
Le temps des fêtes approche à grands pas et les célébrations de cette année seront sans doute bien différentes. La pandémie de COVID-19 va probablement changer les traditions des fêtes pour la plupart d’entre nous. Mais vous pouvez toujours profiter de ce temps en célébrant autour d’une table bien garnie de délices festifs, tout en respectant les directives du gouvernement.
Pourtant, pour certaines personnes, cela peut être source de stress et de culpabilité. C’est pourquoi, pour cet article, je vous donnerai quelques conseils et astuces pour vous aider à rendre l’alimentation durant cette période plus agréable et moins culpabilisante.
1. Célébrez avec un repas festif
Même si vous passerez le temps des fêtes cette année qu’avec les membres de votre bulle ou si vous êtes seul, il est important de prendre le temps de célébrer avec au moins un repas de fête qui sort de l’ordinaire. Cela pourrait vous aider à trouver du réconfort et de l’excitation pendant ces moments difficiles.
Vous pouvez peut-être préparer certaines des recettes traditionnelles de votre famille et adapter les portions en fonction du nombre de personnes dans votre bulle. Vous pouvez également choisir de fêter avec un repas à emporter de votre restaurant local. Cela pourrait également être une excellente initiative pour soutenir une entreprise locale qui a été durement touchée par cette pandémie.
Pour rendre votre repas plus agréable ou moins solitaire, vous pouvez envisager de prendre votre repas tout en vous connectant virtuellement avec vos amis et votre famille.
2. Écoutez votre faim pendant la journée
Pour vous permettre de manger un repas de fête copieux, beaucoup d’entre vous pensent peut-être qu’il vaut mieux se priver pendant la journée pour « mériter » ce repas. Par exemple, certains d’entre vous pourraient décider de sauter le déjeuner et/ou d’éliminer les aliments riches en glucides pendant la journée.
Cependant, cette stratégie augmente les risques d’arriver au repas avec une faim démesurée. Et lorsque vous êtes affamé, il y a de fortes chances que les aliments consommés vous paraissent moins satisfaisants. En effet, vous mangerez probablement très vite et, au lieu de savourer vos aliments, vous risquez de les avaler tout rond. Par conséquent, une plus grande quantité de nourriture peut être nécessaire pour se sentir rassasié et satisfait. Cela pourrait entraîner une surconsommation et la culpabilité d’avoir mangé au-delà des signaux de satiété.
Essayez plutôt de vous assurer que vous êtes bien nourri tout au long de la journée en honorant votre faim. Mangez vos repas comme d’habitude et des collations au besoin. De cette façon, vous arriverez à votre repas de fête moins affamé et vous aurez plus de chances de savourer votre délicieux repas.
3. Miser sur un repas satisfaisant pour les papilles gustatives
En planifiant votre repas de fête, essayez de vous demander quel type de repas serait satisfaisant pour vos papilles et votre corps au lieu de choisir vos repas uniquement parce que c’est un choix bon pour la santé.
Par exemple, disons que vous avez envie d’une tourtière avec des pommes de terre pilées et des légumes sautés. Cependant vous décidez de faire du poulet grillé, des légumes à la vapeur et pas de féculent uniquement parce que vous pensez que c’est l’option la plus santé.
Il y a de fortes chances que votre repas de poulet grillé ne soit pas satisfaisant. Par conséquent, après avoir mangé ce repas, vous pourriez avoir encore envie de manger… non pas parce que vous avez encore physiquement faim, mais parce que vous n’avez pas satisfait vos papilles gustatives avec les aliments que vous vouliez vraiment manger. Alors, au lieu de vous demander « que devrais-je manger ? », essayez plutôt de mettre l’emphase sur « qu’est-ce que je voudrais manger ? »
N’oubliez pas que nous ne mangeons pas seulement pour obtenir des nutriments des aliments, mais aussi pour de nombreuses autres raisons, notamment pour trouver du plaisir et du réconfort et aussi pour maintenir certaines traditions !
4. Pratiquez l’auto-compassion plutôt que la culpabilité et la honte
Si vous mangez jusqu’au point d’être trop rempli, ne vous culpabilisez pas. Il est tout à fait normal de manger parfois au-delà de nos sensations de rassasiement. Il ne sert à rien de vous en vouloir pour quelque chose qui s’est déjà produit.
En effet, se reprocher d’avoir trop mangé ne fera que renforcer les aliments interdits. Par exemple, vous pourriez vous dire : « J’ai mangé beaucoup trop de desserts et maintenant je vais prendre du poids. Plus de desserts pour moi pour les prochains mois ! » En vous interdisant les desserts, ils deviennent le fruit défendu qui, à son tour, devient encore plus attrayant. Vous pourriez bientôt vous retrouver à manger des desserts uniquement parce que vous « ne devriez pas » en manger.
Essayez plutôt d’être indulgent envers vous-même si vous vous sentez trop rempli après avoir mangé. Vous pouvez essayer d’écouter et de faire confiance à votre corps après votre repas. Il voudra retrouver l’équilibre en décalant vos signaux de faim pour le prochain repas et/ou même changer vos envies alimentaires pour les repas suivants.
5. Dites non à la mentalité du « tout ou rien »
Souvent, une autre raison de manger plus pendant le temps des fêtes provient de la mentalité du tout ou rien. Il s’agit de la mentalité qui consiste à vous « autoriser » à manger certains aliments uniquement lors d’occasions spéciales comme le temps des fêtes et à se restreindre ensuite en janvier.
Ce type de pensée peut déclencher des épisodes de perte de contrôle avec la nourriture pendant le temps des fêtes. Vous aurez probablement le besoin de devoir « prendre avantage » de cette période pour manger les aliments qui seront « bannies »de votre alimentation lorsque vous commencerez votre régime en janvier.
Normaliser ces mêmes aliments et vous permettre de les manger plus souvent tout au long de l’année pourraient certainement vous aider à diminuer le « pouvoir » que la nourriture a sur vous. Cela vous aidera à bâtir une relation plus saine avec la nourriture.
6. Donnez-vous la permission de manger vos émotions
Tel que discuté dans mon article précédent sur l’acte de manger ses émotions, il est parfaitement normal de manger pour apaiser ses émotions. Nous ne nous tournons pas seulement vers la nourriture pour nous réconforter lorsque nous ressentons des émotions négatives. Nous célébrons aussi avec de la nourriture lorsque nous ressentons des émotions positives.
Et cette année pour le temps des fêtes, nous pourrions certainement ressentir des émotions mitigées. Alors, si vous avez besoin de vous tourner vers la nourriture pour apaiser vos émotions, permettez-vous de le faire sans culpabilité.
Si vous vous sentez coupable de manger vos émotions, vous ne trouverez sans doute pas le réconfort et le plaisir que vous recherchiez. Ce serait comme prendre une marche pour se détendre après une longue journée stressante et se sentir coupable d’avoir pris votre marche parce que vous avez encore plus de travail à faire. La marche vous aurait-elle aidé à vous détendre ? Probablement pas ! Donc, si vous avez l’impression que manger serait la solution pour apaiser vos émotions, donnez-vous la permission de le faire avec intention.
Vous pourriez être surpris de constater que vous pourrez mieux savourer les aliments. Pour plus de conseils et d’astuces sur la manière de gérer l’acte de manger ses émotions, n’hésitez pas à lire l’article précédent du blog.
Le temps des fêtes n’a lieu qu’une fois par année. Votre apport alimentaire pendant cette période ne définit certainement pas votre santé globale et votre mode de vie. Et cette année a déjà été très difficile, alors essayez de vous donner beaucoup de bienveillance et d’auto-compassion !