L’anorexie chez les jeunes
Selon la Société Canadienne de Pédiatrie, l’anorexie constitue la troisième condition médicale chronique la plus fréquente à l’adolescence. Même si ce trouble alimentaire apparaît plus à l’adolescence, on le constate aussi de plus en plus chez les jeunes enfants. Cette maladie se caractérise par une quête obsessive de la minceur et engendre une restriction alimentaire sévère.
L’anorexie survient souvent à l’adolescence, une période critique où le jeune cherche son identité et commence à développer une préoccupation grandissante de son image corporelle. Selon les données de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire en 2010-2011, un jeune sur deux au secondaire serait insatisfait de son corps.
Quels sont les premiers signes ?
Un changement radical des habitudes alimentaires démontré par une augmentation de la restriction alimentaire et accompagné par une préoccupation excessive de son poids pourrait être un signe pour tirer la sonnette d’alarme. Le jeune va souvent éviter de manger les aliments qu’il juge caloriques et susceptibles de le faire grossir, voire même éliminer un groupe alimentaire complètement (comme les féculents). Il peut aussi s’isoler plus souvent pour manger et peut trouver plusieurs excuses pour éviter de manger avec le reste de la famille. Vous pourrez remarquer qu’il vous dit souvent « je viens tout juste de manger une collation », « je n’ai pas vraiment faim » ou « je mangerai plus tard ».
L’hyperactivité peut être un autre signe alarmant, par exemple l’obligation pour votre enfant d’aller faire de l’exercice toutes les fois qu’il ou elle se permet de manger. L’exercice peut aussi être pratiqué en cachette; par exemple en faisant des entrainements dans la chambre pour ne pas éveiller de soupçon chez les autres membres de la famille.
Vous pourrez aussi noter plus de commentaires venant de l’enfant à propos de son poids; comme : « je me trouve grosse » ou « mes amies sont plus maigres que moi ». Chez l’enfant anorexique, il y a souvent une distorsion au niveau de l’image corporelle. L’enfant a une conviction d’avoir un poids trop élevé alors que son poids est normal ou même dans certains cas, inférieur à la norme.
L’intervention
Dès les premiers signes d’anorexie chez votre enfant, vous pouvez aborder vos préoccupations avec lui sans poser de jugements. Même s’il est fort probable que le jeune soit en déni du trouble alimentaire au début, une consultation médicale pourrait être nécessaire pour évaluer son état de santé. La mise en place d’un suivi psychologique et nutritionnel pourrait aussi être efficace pour le traitement de la maladie. N’hésitez pas à nous contacter si vous voulez avoir plus d’informations sur nos services specialisés en troubles alimentaires.